A PROPOS DES COLLECTIONS

Premier regard : « Dark Tales »

Les romans gothiques, et leurs héritiers fantastiques, font partie de mes lectures favorites, surtout en cette période de l’année. Des nouvelles terrifiantes d’Edgar Allan Poe aux romances contrariées – assaisonnées d’inquiétude – des sœurs Brontë, en passant par les textes fous d’ Howard Phillip Lovecraft ; tout est bon pour tenter de charmer un cœur qui aime à se faire peur et à retrouver, parfois aussi, ses propres démons entre les pages.
Car le roman gothique est le théâtre de toutes les tragédies humaines. Il est la symphonie des êtres de passion. Amour, errance, tyrannie, meurtre y sont mâtinés de superstition pour repousser les limites d’un monde écrasé par la religion, les conventions, et les disparités sociales.
La nature y a une place prépondérante. Alliée à des architectures en déréliction, elle garantit l’humeur mélancolique typique de cette littérature qui me hante depuis mon plus jeune âge.
La collection « Dark Tales » a poussé de ces racines-là. Elle a fait son chemin dans mon esprit ces derniers mois, m’inspirant des histoires inédites et des improvisations à partir de grands classiques. Vous pourrez retrouver lundi prochain, une dizaine de bijoux aux noms parfois connus, et, plus tard, si la passion ne m’a pas emportée sur d’autres voies, un recueil des textes associés à ces créations.
Et puisque le fantôme est la figure qui me fascine le plus, je vous laisse un avant-gout de la collection avec le premier collier et son shooting photos racontant l’histoire d’une jeune femme au destin tragique…

« Mon aimé,

Les peupliers grisard s’agitent à la fenêtre mais ne m’apportent aucune nouvelle de vous. Ils sont à la fois magnifiques et lugubres. Un rayon de soleil les coiffe de diamant, mais le vent les rabat sinistrement. Mon espoir est un fou qui s’accroche à leur tourment… »

… Je vous attendrais ce vendredi, dans le bois où nous nous sommes tant de fois aimé. A l’endroit qui protégea nos ébats du reste du monde, je guetterais, cette fois encore, votre venue. Je porterais à mon cou l’offrande que vous fîtes à l’autel de notre amour; cette pierre, si fidèle reflet de notre bosquet chéri, sera mon talisman, et le phare pour guider vos pas jusqu’à moi… »

« Mon amour, je ne sais pas quoi faire de moi quand vous ne répondez pas. Mon âme est prisonnière dans votre poitrine, et mon corps sans passion ne peut qu’errer dans un monde exsangue et sans attrait…

L’horizon flamboie, et mon espoir consumé s’envole avec le jour… Vous ne viendrez pas, je le sais.  »

« J’irai trouver refuge dans le bosquet de notre amour; il m’accordera une dernière étreinte en me parlant de vous. Et lorsque le froid aura saisi ma carcasse entière, votre offrande vide de sens brûlera ma poitrine… »

« …Je l’ôterai alors et la regarderais une dernière fois en pensant à la chaleur qui jamais plus ne me touchera…

« …J’en ferais un lacet de mort pour tous ceux qui viendront à votre place. »

« Le lacet de mort » – Dark Tales

Cabochon en agate du Montana, sculpture en argile polymère, chaine en bronze martelé, et perles en oeil-de-tigre et verre tchèque.
« Le lacet de mort », une nouvelle à retrouver dans le prochain recueil « Dark Tales ».
Photo, jupe edwardienne, et bijoux par Lorliaswood.
Robe blanche vintage.

Toutes ces photographies ont été prises avec le concours de mon compagnon. Un immense merci à lui <3

Textes et images (c) Lorliaswood – tous droits réservés. Utilisation interdite.

« Dark Tales » – lundi 29.10.18

 

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