REFLEXIONS D'ARTISANE

Vent d’automne, pluie de mots

C’est l’heure de payer les conséquences de mes entorses à la discipline. L’heure pour mon petit mal habituel de frapper et de me clouer au canapé, où je passerais la journée à attendre que ça passe en essayant de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Je l’ai senti venir, comme c’est le cas désormais que j’ai appris à écouter mon corps ; je m’y suis préparée. J’ai réintégré les médocs à ma routine, acceptant la contrepartie chimique de mes incartades pour un temps au moins.  Le plaid en est jeté, les bougies allumées : le stress et le péché de gourmandise m’ont rendue au repos forcé mais il ne sera pas dit que cette journée fut perdue pour la cause. Aujourd’hui, je couche enfin sur le papier la myriade d’idées qui a surgi dans mon cerveau pendant que mes mains étaient occupées ces derniers mois de création intense.

Novembre est le National Novel Writing Month et si ce n’est pas encore cette année que j’attaquerais l’écriture effective de mon roman, je suis résolue à consacrer mon mois de novembre 2018 à noircir des pages autant qu’il me sera possible. Avec félonie pour la règle, mon NaNoWriMo sera fait d’articles de blog, de background de personnage de GN, de morceaux de nouvelles pour le projet Dark Tales, et de tout ce qui me chantera d’autre.

J’ambitionne une petite série sur le blog à laquelle je pense depuis août et j’aimerais bien qu’elle voit le jour ce mois-ci. J’ai revu et augmenté mes notes et pense avoir de la matière pour au moins quatre articles. J’espère vous apporter quelque chose avec cette série, autre que des retours sur mes collections, et qu’elle sera porteuse de riches échanges.
Mais pour l’heure, l’ambiance est plus à un article « confession d’artisane ». Le vent souffle au dehors, emportant sans distinction les feuilles tombées au sol et celles s’accrochant encore aux branches. Il charrie des nuages gris chargés de bruine, imposant dans la maison une humeur plombée, crevée çà et là de rayon lumineux. Un temps de novembre, en somme.
Du fond de mon canapé, je regarde mon salon plongé dans ce demi-jour à peine rehaussé par la lueur vacillante des bougies, et je commence à comprendre une chose : mon atelier est partout !  Là, le pc portable à un coin de la grande table, ici quelques bijoux à vernir descendus de mes quartiers d’été où il fait maintenant si froid que je n’ose plus y entrer (Mr Isolation n’a pas construit cette maison, c’est certain). Ici encore, dernière la porte close du désormais royaume des lapins, ce qui fut mon quartier général prend la poussière en attendant que j’en fasse la reconquête (j’y pense). Et je sais la table de la cuisine encombrée de quelque projet créatif personnel depuis que j’ai statué que la lumière y était décidément très belle en automne. Je m’étale au grand dam de qui partage ma vie, et j’ai presque honte d’avouer que cela me plait. Briser l’habitude et la monotonie de ne travailler qu’au même endroit ; migrer en fonction des saisons et des projets au sein de mon propre microcosme avec pour seul maitre l’inspiration du moment qui me dit où je serais la plus productive : voici une liberté nouvelle qui m’inspire une pensée – et nous nous quitterons là-dessus : à bas les restrictions, mon atelier c’est le monde !

On se retrouve donc très bientôt pour ma petite série d’articles, et, pour avoir des news des prochains bijoux prévus, je vous encourage à vous inscrire sur le groupe de la communauté Lorliaswood sur Facebook.

 

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